Bulle de Crins Thérapeute holistique à l'écoute des animaux et de leurs humains ~ Equitation vers un équilibre physique et psychique

Le droit à mourir

bulledecrins Par Le 19/05/2025

Dans Droit des animaux

 

 

 

Quand je regarde un film avec des protagonistes animaux (autres qu'humains :D), j'aime regarder le générique final pour voir s'ils sont notés et où ils le sont ! Certains ont une place de choix et d'autres sont à la fin du générique ou alors juste quelques mots en leur honneur ou bien rien du tout (ce qui me fait moins aimer le film d'un coup). Je découvre des noms de "dresseurs" animaliers plus facilement que celui des animaux comédiens.

Pourtant lorsque des animaux entrent en scène il y a un travail phénoménal pour en venir à de telles capacités. Même s'il est important de féliciter les dresseurs (surtout ceux respectant une éthique top de chez top), il serait agréable de voir le vrai nom de l'acteur animal pour marquer le respect envers lui. Plus facile de suivre la carrière d'un artiste avec son nom... D'autant qu'ils sont primés !

En regardant "Le procès du chien", je me suis indignée du sujet, basé sur des faits réels : inquisition d'un chien aimé par beaucoup et reconnu gentil mais mordeur à trois reprises dans des conditions typiques. La condamnation à mort l'attend et une avocate cherche activement et par tous les moyens à le sortir de cette impasse.

La comparaison juridique de l'animal avec un objet rend sa défense compliquée. Le droit des animaux avance grâce à l'implication de plus en plus d'avocats formés en droit des animaux (dans le film après cet échec accablant, l'avocate change radicalement l'orientation de sa discipline vers la protection de l'environnement et le droit des animaux) donnant enfin la voix aux lois écrites depuis 1850...(loi Grammont). La justice et donc le pays fonctionne comme cela : les faits font avancer les lois. La moralité entre en jeu et il est nécessaire de donner des droits à des êtres doués d'émotions ayant pour autant un comportement et un language différent du nôtre. L'animal respire, communique, mange, apprend, se reproduit, joue etc s'apparentant davantage à un humain qu'à une chaise et pourtant une des plus grandes erreurs qui ait été faite est de le glisser dans le code pénal rubrique objet.

L'humain ne veut pas réfléchir éthologiquement et juge selon ses désirs. C'est-à-dire qu'il exige d'un animal un comportement qu'il juge bon dans une situation précise sans quoi l'animal peut se retrouver accusé et condamné au pire. Dans le film il s'agit du moment où une femme, connue ou non du chien, lui donne à manger et se fait mordre. Personnellement si on veut me faire un massage pendant que je mange je ne vais pas être très amicale. Mais je peux le communiquer à la personne qui m'embête donc ça devrait se régler facilement, pas besoin que j'aille lui mettre un coup de boule. 

Simplement le chien communique à sa façon et il faut savoir le traduire. Ce peut être en grognant, indiquant son mal être au fait que l'on soit autour de lui pendant sa pitance. Qu'il grogne ou pas, il a communiqué son mécontentement qui pour arriver à la morsure, n'a pas été écouté. Par habitude il a même pu cesser les grognements annonciateurs et passer directement à la morsure. Peut-être était-il excité, en quête d'une friandise depuis une heure ou anxieux or son acte est jugé sans prendre en considération son environnement, son tempérament (jugé gentil par tous je le rappelle) ou le manque de compréhension mutuelle dans cette situation qu'elle soit répétitive ou non. Le chien n'est pas une peluche et n'a pas à satisfaire vos moindres désirs d'enfant gâté. On apprend à vivre ensemble ou on n'a pas d'animaux voilà tout

"Le chien est la part du loup avec laquelle l'humain peut vivre." N'oublions jamais qu'ils s'adaptent beaucoup à nous et que nous devons en faire de même. Comment peut-on avoir le droit de vie ou de mort sur un être sans considérer le language propre à son espèce ?

Il est reconnu à certains humains des troubles pathologiques suffisamment sévères pour exclure une grave condamnation. En revanche un chien, par définition différent d'un humain dans sa conception du monde (j'entends les petits malins rétorquer 'faut savoir ils sont comparables aux humains ou non?'), doit agir parfaitement selon les règles d'une autre espèce qui passe son temps à ne pas écouter le language canin...

Dans cette histoire, Cosmos a sauvé la vie de son gardien en l'empêchant de se suicider. Même son acte que certains jugeraient héroique, n'aura aucun poids dans sa protection. Quand j'entends des médecins s'indigner sur le droit de mourir dignement je me dis qu'on pourrait faire le parallèle entre récompenser tous les êtres qui aident à maintenir en vie et en bonne santé mentale et la facilité avec laquelle une part de l'humanité juge sans scrupule sur la mort d'un animal en bonne santé qui aura commis le crime de ne pas être entendu, compris et respecté.

Mourir car il n'a pas été respecté, il y a de quoi rendre fou. Heureusement j'ai mes animaux pour maintenir ma bonne santé mentale !

Si tu ne l'as pas trouvé dans mon article : podcast très intéressant sur la protection de ressource là là là !

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