Bulle de Crins Ostéopathe pour animaux et monitrice en tourisme équestre indépendante

L'Unité

bulledecrins Par Le 15/08/2023

Dans Carnet de bord

Billie me

Tout va beaucoup plus vite. Maintenant nous avons presque systématiquement plusieurs métiers que nous aimons. Nous avons la conscience de devoir protéger la Nature, la vie qui nous accueille, conscients que nous ne sommes que des petits bouts de cet ensemble vivant et sacré. Sacré par ce pouvoir de nous donner la vie, de nous permettre de la vivre et de s'éteindre à la fin de ce qu'on a nommé comme une mission. Je ne suis pas convaincue par ce mot qui nous rend responsable à double sens. Responsable positivement en nous souciant de ce qu'il se passe et vit autour de nous. Mais aussi responsable comme si cela ne dépendait que de nous humains et de nos actions tel le roi acceptant de faire charité. Nous avons de belles âmes capables de faire beaucoup de bien autour de nous, c'est ce qui doit exister de notre part. Qui préfère le conflit à l'amour ?

J'ai vu une vidéo montrant a priori un effet de mode sur des personnes qui prennent des animaux sauvages trouvés en bord de route. Le problème est qu'ils veulent les rendre captifs pensant initialement les sortir de la misère. On voit ici les nuances que j'ai cité au dessus ; l'amour de vouloir aider un animal innocent vu en danger mais l'excès de responsabilité à se prendre pour le seul sauveur possible. Par exemple un faon vu seul ne l'est en fait pas car sa mère le laisse volontairement caché le temps d'aller chercher à manger. Par contre si vous voulez les sauver d'une mort certaine lors des fauches des agriculteurs vous pouvez soutenir l'initiative magnifique "Sauvons les faons" de Philippe Lesage et Alexandre Landry qui avec des bénévoles qualifiés pour piloter des drônes professionnels, permettent de localiser et protéger les faons avant les fauches. Cela aide les animaux sauvages et les agriculteurs qui n'ont aucunement envie de tuer les chevreuils qu'ils connaissent puisqu'ils partagent leurs champs.

Dans une situation où un animal sauvage est vu en danger il faut appeler le centre de faune sauvage local, la LPO si cela concerne les oiseaux ou les vétérinaires qui devraient vous renseigner sur les démarches à suivre. Ce que je reproche à cette habitude de tout secteriser c'est que l'on oublie le partage, la transmission. Il faut des centres spécialisés c'est une évidence mais pour ce qui est du vivre ensemble avec le vivant nous manquons d'éducation collective ! A quoi cela sert-il d'être formé dans un domaine par exemple la zoologie, la biodiversité, la protection animale..., si nous n'avons pas une partie éducative pour que tout le monde sache agir lorsqu'il veut aider un animal ? D'autant que certains professionnels ne sont pas des plus aimables et se considèrent tellement qualifiés que cela leur serait presque humiliant de s'adresser à des néophytes. (Oui oui du déjà vu.) Les Compagnons disent qu'une parole reçue qui n'est pas transmise est une parole volée. Nous pouvons s'unir pour mieux agir. Les animaux, sauvages ou non, le font bien eux. Nous sommes des animaux, les seuls qui l'ont oublié.